La collection Océanie
La collection océanienne a une origine précise. Le 19 septembre 1874, le géographe et naturaliste Anthelme Thozet fait don au Muséum d’histoire naturelle de Lyon d’une dizaine de pièces australiennes collectées sur le terrain. Elle comprend aujourd’hui 1600 objets provenant d’ensembles variés, incluant des pièces rares et anciennes – massues fidjiennes, hameçons de Banaba (Micronésie) ou bâton de chef, mettant ainsi en exergue les continuités et changements culturels.
Les étoffes en écorces battues, tapa, forment une collection incontournable d’environ 50 pièces, provenant essentiellement de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie. Elles illustrent la diversité des techniques de fabrication, des thèmes et des décors. Les valeurs d’échange représentent un autre ensemble de référence, incluant des pièces historiques, provenant parfois de collections prestigieuses. Les pièces collectées en Océanie par les missionnaires – principalement les maristes – dès le deuxième quart du 19e siècle témoignent de la vie quotidienne de l’époque : l’habillement, la navigation, la chasse, les luttes, la parure, la démonstration du pouvoir, la spiritualité et l’alimentation. Viennent ensuite les toiles et les œuvres en trois dimensions contemporaines aborigènes, dont les premières ont été acquises dans les années 2000 ; elles évoquent la perméabilité des mondes et le lien aux territoires.