Méandres du Mississippi
Le lit, une masse d'eau indomptable
Le tracé d'un fleuve à l'état naturel varie selon la nature des roches, les reliefs et le climat. L'alternance des crues et des décrues régule les interactions entre le fleuve et sa plaine alluviale : méandres, bras secondaires, zones humides, nappe phréatique.
De plus, le fleuve charriant sable et pierres, son lit évolue sans cesse et modifie les habitats, accueillant les poissons, les oiseaux, les rongeurs, les amphibiens, les insectes ou les reptiles. La flore et la faune suivent le mouvement dynamique du fleuve : après une crue, l'écosystème fluvial se régénère rapidement, offrant une nouvelle chance aux espèces de s'implanter.
La mémoire du fleuve Mississippi
Issu d'une commande de l'armée de terre des États-Unis en temps de guerre, cette carte, toute de sinuosités colorées, est l’œuvre d’un cartographe extrêmement méticuleux, Harold Fisk. Au terme d’un parcours de trois ans le long des rives du cours inférieur du Mississippi, il en rapporte un portrait sur lequel se superposent tous les états du fleuve depuis les débuts du Pléistocène, il y a 2,5 millions d’années, jusqu’aux interventions humaines qui lui sont contemporaines.
Véritable mémoire du fleuve, les traces des nombreuses divagations du Mississippi témoignent de sa vitalité. Lorsqu'un fleuve n'est pas aménagé, il se déplace librement dans sa plaine alluviale, au gré de ses crues et de ses dépôts de sédiments.