Café littéraire Oraison bleue
À suivre en direct sur Facebook et YouTube
Si on ne peut véritablement faire parler les pierres, au moins peut-on s’efforcer de parler d’elles, de ce qu’elles nous évoquent, des souvenirs qu’elles ravivent et des bienfaits qu’elles procurent. S’adressant à un ami récemment disparu qui vouait une véritable passion aux pierres, elle esquisse par petites touches la mémoire de cet homme et la manière dont sa fascination pour les minéraux avait transformé son rapport au monde, jusqu’à faire résonner en elle-même des sensations et des questionnements remontant à l’enfance. Opposant la brièveté de l’existence humaine à la vie longue des pierres, elle traque les couches d’histoire et de géographie dont celles-ci sont porteuses, la poésie qu’elles recèlent de même que les infinies possibilités de transformation et de régénération qu’elles véhiculent, remèdes potentiels à la folie qui guette insidieusement.
Dans son livre Oraison bleue, Bérengère Cournut invite le lecteur à découvrir une azurite des mines de Chessy (Rhône) présentée dans l'exposition Sociétés, le théâtre des Hommes.
Avec Bérengère Cournut, autrice
David Besson, responsable des collections du musée des Confluences
Mélodine Caira, lecture
Rencontre animée par Adélaïde Fabre
Je dois accepter de me laisser faire par un objet, et façonner un discours. C’est un exercice qui me coûte, parce qu’il est plus difficile pour moi que d’inventer une histoire. Mais je vais tâcher de le faire le plus honnêtement possible. Et par la même occasion, essayer de comprendre ce qui se joue, finalement, dans notre rapport au minéral et, plus largement, à la Terre que nous roulons sous nos pas, aux secrets enfouis dans ses profondeurs.
Extrait de Oraison bleue, Bérengère Cournut