Cérémonie d’ouverture des rencontres D’Images et de sons
Pour la deuxième année consécutive, D’Images et de sons vous invite à découvrir une sélection de films documentaires et du clips sur les musiques du monde. De la rumba au maloya en passant par le fado, ces films révèlent les richesses musicales populaires à travers le monde. Les projections sont également l’occasion de partir à la rencontre des musiciens détenteurs d’une tradition, aux instruments parfois méconnus, comme la cornemuse grecque, l’accordina, ou encore le tambourin du Salento.
Le jury de la compétition, présidé par André Gladu, un des maîtres du documentaire québécois, désignera le meilleur film D’Images et de sons 2022.
Au programme de cette soirée
Producteur de cinéma, réalisateur et scénariste canadien né à Ottawa, au Canada. Son œuvre, centrée sur des sujets artistiques, est dominée par la monumentale série ethnographique intitulée Le Son des Français d'Amérique, dont il est l'initiateur et qu'il coréalise avec Michel Brault. Cette série est inscrite au registre Mémoire du monde de l'UNESCO. Le travail d'André Gladu est celui d'un documentariste attentif aux manifestations culturelles populaires. Avec Jean-Claude Labrecque, il est l'un des principaux cinéastes mémorialistes de la culture québécoise.
Le quêteux Tremblay d'André Gladu (1976-1984, Canada, 28 min)
Film tourné avec M. William Tremblay, originaire de la Gaspésie, qui sa vie durant a parcouru le Bas du Fleuve ainsi que les régions de Québec et de Joliette. Comme la plupart des quêteux traditionnels au Québec, il ne demandait pas la charité. On l'hébergeait en échange de ses talents de conteur et de violoneux. Mais comme tous les marginaux de son espèce, il demeure un original que la société intègre difficilement.
- Lucia de Carvalho – Phowo
- Eguzki Beroa – Kalakan
- Tangi le Gall-Carré - Ker Annig
- Dizzy Brains - Kère
- Nuru Kane – Welcome
- Piers Faccini – All aboard ft Ben Harper & Abdelkedir Merchane
- Le vent du nord – Dans l’eau-de-vie de l’arbre
Ann O’aro Danyel Waro - deux voix du Maloya de Guillaume Dero (2020, France, 1h)
Le Maloya réunionnais est descendu des champs de cannes à sucre et des rituels religieux afro-malgaches comme un chant revendicatif pour les peuples opprimés. Après la départementalisation de la Réunion en 1946, cette musique contestataire et cathartique est perçue comme le symbole de la révolte contre l'ordre établi : ce blues insulaire des anciens esclaves a été interdit par les autorités françaises jusqu’en 1981. Ann O’aro et Danyel Waro se sont reconnus dans ce chant traditionnel, comme un cri pour clamer l’injustice de la colonisation ou l’abjection de l’inceste et du viol.